x. Paint it Black [PV Akemi]

I see a red door and I want it painted black
No colors anymore I want them to turn black
I see the girls walk by dressed in their summer clothes
I have to turn my head until my darkness goes

Mundel posa son sac le long du mur de pierre qui délimitait la cour de sa salle de classe. Déjà la rentrée ... Avec quelle bande de bavards allait-il encore se retrouver cette année ? Comme d'habitude, la question ne l'angoissait guère. Il était habitué à ne pas être compris par les autres élèves et ne s'en portait pas plus mal. L'idée qu'il puisse inspirer de la compassion ou, pire, de la pitié, le hérissait. En réalité, personne dans le lycée ne connaissait son histoire, et ce n'était pas plus mal ainsi. Un étudiant dont la tête lui rappelait vaguement quelque chose le salua en passant. Omettant "malencontreusement" de lui répondre, Mundel s'attira plusieurs regards hostiles. Lui qui voulait rester discret ... C'était déjà raté. Il soupira et s'éloigna du mur.

Un banc non loin lui tendait les bras mais il l'ignora et continua sa route. Direction ? Bonne question. En fait, il comptait marcher ainsi jusqu'à ce que la sonnerie l'oblige à aller s'asseoir en classe. Inutile d'attendre pendant des heures auprès d'une bande de piaillards surexcités. Les retrouvailles l'écœuraient. Peut-être parce que jamais un ami souriant ne lui avait sauté dans les bras en hurlant qu'il était ravi de le revoir. Ce n'était pas une terrible perte ... Une élève de seconde pressé le bouscula au passage, récoltant un coup d'œil mauvais. La jeune fille rougit et accéléra l'allure. Pourquoi les autres semblaient-ils toujours ravis de retrouver leur lycée ?

Hey toi !

Mundel ignora le surveillant qui le hélait mais fit demi-tour et allongea légèrement le pas. L'heure de rentrer en classe pour passer une heure à faire semblant d'écouter un prof se rapprochait dangereusement ... Il était temps qu'il rejoigne sa classe. En espérant que son sac noir ne soit pas enfoui sous un tas d'autres cartables colorés, le jeune homme longea un couloir, passa sous une racade, avant de s'arrêter à quelques mètres de la salle 21. Pas question de s'approcher plus près avant que la sonnerie de retentisse.

Akemi avait décidé d'échanger la monotonie du train-train quotidien afin de paraitre un peu plus originale aux yeux de tous. Donc, aujourd'hui, au lieu de son habituelle robe en velours sombre, elle portait un T-shirt blanc à manches courtes assez moulant, un pantacourt en jean noir et toujours ses éternelles guêtres, noires cette fois, qu'elle portait aux mains. Elle s'était donc rendue au Lycée dans cette tenue, son sac noir accroché à une seule épaule. À présent, elle était arrivée et dû subir plusieurs railleries concernant ses cheveux. Vexée, mais ne le montrant pas, elle rejeta sa courte chevelure violette en arrière sans un regard pour ces "stupides personnes", comme elle les appelait. Elle ne prit même pas la peine de poser son sac à dos dehors et elle fila tout droit en direction des salles de classe. Elle hésita une fois arrivée devant la porte du couloir, mais elle secoua la tête et la poussa avec détermination. Un élève était là, lui aussi. Akemi ne lui prêta pas attention et posa son sac par terre, contre le mur. Elle appuya son dos contre celui-ci et plia la jambe droite, son pied posé sur le mur. Elle se mit à observer le paysage à travers la fenêtre dans le mur en face d'elle. Des arbres aux feuilles orangées et de l'herbe, ainsi que quelques maisons et une route. Voilà ce qu'elle voyait. Puis elle osa jeter un regard en direction de l'autre élève, puis le détailla en silence. Il avait des jolis cheveux blonds et était habillé simplement, avec un jean slim et un T-shirt gris. Puis, Akemi observa ses yeux. Des magnifiques yeux de couleur noisette complétaient son visage. La jeune fille reporta son attention sur la fenêtre.

Une élève passa devant Mundel. Encore une de ces filles pressées par le quotidien ... Elle posa son sac contre le mur de la classe tandis que le jeune homme soupirait : en voilà une qui ferait partie de son entourage pendant toute l'année ... Ce qui, au premier abord, était loin de le réjouir. Il détailla du regard la nouvelle venue, qui s'était assise, le dos contre son sac. Ses cheveux d'un violet vif contrastait avec la simplicité de ses vêtements - une tenue noire et blanche plutôt classique. A la voir, on pensait tout d'abord à la fille fashion qui aime qu'on la remarque et qui se balade entourée d'une nuée de copines admiratrices devant tant "d'audace". Mais cette impression était aussitôt démentie par son regard doux, presque naïf, qu'elle posa d'ailleurs discrètement sur lui. Faisant semblant de ne pas remarquer, Mundel continua son analyse.

Maintenant qu'il avait remarqué qu'elle était probablement loin d'être prétentieuse, il la jugeait avec un peu moins de sévérité. C'était peut-être le genre de fille qui cherche à obtenir l'admiration des gens et qui fait tout pour paraître drôle, sympa, indispensable ... en un mot : "cool". Sauf qu'elle n'était pas forcément aussi à l'aise qu'elle ne voulait le montrer. Au fond, son caractère n'était à la base pas si éloigné de celui de Mundel , sauf qu'elle ne réagissait pas de la même manière face aux autres. Libre à elle ... Toujours aussi peu expressif, le jeune homme s'avança vers elle, cherchant son sac des yeux. Ce n'était qu'une bonne excuse pour l'approcher, car il était curieux de voir de quelle façon elle réagirait face à une personne "anormale" comme lui.

Hum ... Excuse-moi mais je cherche mon sac. Il est noir.

Son ton n'exprimait aucune sympathie, juste un profond ennui. Comme d'habitude. Des cris retentirent non loin derrière lui et il tressaillit, se retenant de partir sur-le-champ. Il s'agissait probablement d'élèves surexcités qui s'apprêtait à rentrer en classe, et il n'avait aucune envie de se confronter à eux. Mais il ne pouvait pas non plus laisser en plan l'inconnue aux cheveux violets. Surtout face à cette horde de sauvages ...

Le jeune homme blond s'approcha d'Akemi. Génée, elle essaya de ne pas croiser son regard, chose difficile car il lui parla. Elle fut alors obligée de se tourner vers lui. Elle lui répondit d'une voix timide :

- Euh... Non, désolée, je ne sais pas où il est.

Et elle continua à le regarder, gravant dans sa rétine chaque détail du visage du jeune inconnu. Puis elle remarqua qu'ils ne s'étaient même pas présentés. Elle s'empressa alors d'ajouter à sa précédente phrase :

- Au fait, je m'appelle Akemi. Et toi, quel est ton nom ?

La jeune fille attendit patiemment la réponse de son mystérieux interlocuteur. Pour s'occuper en attendant, elle se mit à essayer d'observer l'extérieur. Essayer, car elle ne pouvait pas voir plus loin que la fenêtre, ses pensées étant parties dans un autre endroit, quelque part d'autre, plus loin, beaucoup plus loin que l'endroit où Akemi se trouvait actuellement. Elles vagabondaient ça et là, laissant libre court à leur imagination. Elles voletaient librement, sans aucun obstacle pour les empêcher de s'envoler, sans rien pour les rattcher à leur ndroit habituel. Akemi aimait cette situation, quand elle pouvait voyager tout en restant à sa place, rien que par la pensée, car elle possédait dans ces moments une étrange impression de liberté. Liberté, oui, c'était exactement ça le mot approprié. Dans ces moments, la jeune fille pouvait s'en aller dans des endroits totalement inconnus, extravagants.

- Euh... Non, désolée, je ne sais pas où il est.

La voix était douce, timide. Bon point. Mundel détestait les gens qui parlaient trop fort. La jeune fille semblait gênée. Pourquoi ? Craignait-elle qu'à cause de lui on les regarde bizarrement ? Peut-être ... Le jeune homme regarda autour de lui et finit par apercevoir son sac, enfoui sous une montagne d'autres. Pas de chance, il allait devoir attendre que leurs propriétaires les enlève ... Encore une bonne excuse.

- Au fait, je m'appelle Akemi. Et toi, quel est ton nom ?

Mundel.

Timide, mais bavarde. Contrairement à son interlocuteur qui restait particulièrement laconique, Akemi semblait plutôt curieuse et ne s'en cachait pas. Les élèves qui avait crié les avait désormais dépassé et avaient continué vers une autre classe. Au moins ceux-là ne seraient pas dans la sienne. Il étaient le portait craché de tout ce qu'il haïssait. Le jeune homme s'assit sur ses talons pour se retrouver au niveau du visage de sa nouvelle connaissance. Il savait qu'elle risquait d'être déçue une fois qu'elle découvrirait qui se cachait derrière son visage d'étudiant modèle. Surtout si elle faisait partie de ceux qui vivaient la nuit ... Le pouvoir de parler aux serpents n'était pas très bien vu.

[Pas beaucoup d'inspi' désolée =/ ]

- Mundel.

Ce jeune homme s'appelait donc Mundel. Akemi ne sut trop que dire. Elle n'avait aucun sujet de conversation. Tou à coup, un groupe d'élèves chahuteurs passa en criant toutes sortes de choses incompréhensibles. Akemi n'aimait pas du tout ce genre de personnes, bavardes et bruyantes, mais heureusement, il ne se dirigeait pas vers sa classe, ce qui était un bon point pour elle. Elle se mit à tapoter le sol avec son pied, battant une mesure silencieuse qu'elle seule pouvait entendre et comprendre. Une douce mélodie qu'elle avait apprise toute petite et qui avait bercé ses années de petite enfance. Une mélodie qui l'avait accompagnée tout au long des années pasées et qui lui rappelait autant de bon souvenirs que de mauvais, comme l'incendie qui avait ravagé sa maison quand elle était toute petite... La tristesse envahit la jeune fille quand elle y repensa. Elle avait failli y perdre son frère cadet, et perdre la vie elle-même. Elle s'était mise en danger pour sauver la vie d'un être qui lui était cher.

[Plus d'inspi moi aussi, désolée...]

Tu es nouvelle ici ?

[C'est lamentable =/ ]

- Tu es nouvelle ici ?

- Oui, je suis arrivée il y a quelques jours. Et toi ?

- Oui, je suis arrivée il y a quelques jours. Et toi ?

Le ton était jovial. Mundel eut un sourire en coin, amusé par l'atttitude de la jeune fille. Les gens ne se comportaient pas souvent ainsi avec lui, souvent blessés par l'indifférence qu'il leur portait, ou bien tout simplement par son air indéchiffrable. Manifestement, Akemi était capable d'aller un peu au-dela des apparences. Tant mieux.

Non, je suis ici depuis 3 ans.

Il allait rajouter quelque chose lorsqu'un groupe d'élèves chahuteurs débarqua dans le couloir - ou plutôt s'y rua - ne prenant pas vraiment garde à ce qui se trouvait sur leur passage. L'un d'eux bouscula assez violemment Mundel qui fallit se levr lui foutre une beigne. D'habitude, cette attitude l'aurait agacé, tout au plus. Mais il venait de reconnaître un des élèves de sa classe de première. Un de ceux qui ne l'aimaient pas et à qui il la rendaient bien. Ce règlement de compte en traître était pour lui insupportable. Cependant, il se contenta d'un regard mauvais et se tourna à nouveau vers Akemi.

Et comme tu le vois je suis plutôt connu ...

- Et comme tu le vois je suis plutôt connu...

- Oh, ne t'inquiètes pas, je suis à peu près dans le même cas que toi.

- Oh, ne t'inquiètes pas, je suis à peu près dans le même cas que toi.

La jeune fille désigna d'un geste sa chevelure mauve. Bien sûr, ça faisait un peu tache au milieu des élèves bruns, châtains ou blonds qui avaient, au mieux, une ou deux mèches de couleur. Mundel eut un petit sourire à son tour. Toutes les filles devaient en êtres jalouses et tous les garçons devaient se sentir mal à l'aise. Tous plus bêtes les uns que les autres. Encore une raison pour laquelle le jeune homme évitait de se mêler à la masse des étudiants : il détestait que l'on juge les autres sur leur différence. Seuls leurs actes comptaient.

Je ...

La sonnerie l'interrompit en pleine phrase. Ce n'était d'ailleurs pas plus mal, vu qu'il ignorait totalement ce qu'il comptait dire. Peut-être demander si cette couleur était naturelle ... Vu l'aspect de sa chevelure, c'était tout à fait probable. Il aurait certes pu la vexer mais, au fond, en quoi cela le gênait-il ? Il était habitué à ce qu'on se lasse rapidement de lui. Même ceux qui faisaient un effort finissaient en général par abandonner. Il fait dire aussi qu'il n'était pas très démonstratif ... Attrapant son sac au milieu des autres, il le balança sur son épaule, jeta un coup d'oeil sur ce qui serait sa classe, puis, se retournant vers Akemi, lança d'un ton railleur :

Eh ben ... Ca promet !

[Fin pour moi je pense ^^]

[Fin pour moi aussi, donc je locke. Mici pour ce beau RP !]

» Akemi [Terminé]
» Makkura; or the lonely black cat...